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HOMMAGE à RAYMOND BESSON

Raymond Besson était un autodidacte. N'ayant pas les moyens de poursuivre des études, il est entré à la SNCF à seize ans - c'était au début des années 60- comme élève à l'exploitation. Avide de savoir et peut-être de revanche sociale, il devint un boulimique du travail et des études au sein de l'entreprise. À peine passé les 25 ans, il était cadre !

Au milieu des années 1970, il adhéra au C.L.E.C. (Cercle Littéraire des écrivains cheminots), dont il devint rapidement membre du conseil d'administration.

Il exerça tout d'abord sur le terrain, dans les gares, puis sa carrière bifurqua au cours des années 80. Il fut alors chef d'agence commerciale marchandises à Soissons puis dans le Nord industrieux.
Au milieu des années 1980, il ralliait Paris et la Direction commerciale comme chef de section de ventes, dans le secteur de la sidérurgie. Lors d'un des multiples « remodelages » de l'époque, il est devenu adjoint au chef de marché sidérurgie.

À cette même époque, il était élu président du C.L.E.C. le 18 février 1982, et transformait l'association, primitivement un cercle d'initiés, en une entité beaucoup plus militante et populaire, formatrice et ouverte à toutes et à tous. C'est également sous sa présidence que la défense de la langue française, dans et hors de l'entreprise, prit un véritable essor et devint une cause connue et reconnue par l'ensemble des associations de défense de notre langue. Lors de « ses heures de gloire », le C.L.E.C. dépassa ainsi les 1500 adhérents.

Au début des années 1990, il prenait la direction d'un organisme "transverse" à la direction du Fret : « La Délégation à l'action commerciale ».
Dans le même temps, il lui avait été confié la tache de représenter la SNCF au directoire de la SGW, société de wagons spécialisés dans le transport des pondéreux.
Il a obtenu l'Ordre National du Mérite, avec le grade de Chevalier, par décret du 14 novembre 2002.

Pendant 30 ans, dont presque 20 en activité, il cumula donc ses hautes fonctions d'encadrement et celles de président du CLEC, une gageure en fait.
Très tôt, il avait été plusieurs fois primé au concours littéraire de l'UAICF. Il reçut la plus haute distinction, le prix Etienne Cattin, récompensant un texte en prose sur le chemin de fer, pour sa nouvelle Le Bipède, en septembre 1973 à l'âge de 28 ans.

À plusieurs reprises, il nous avait confié des articles pour notre bulletin et, il y a quelques mois, il nous avait remis, à notre demande, un article sur « le trait d'union », que nous ferons paraître en plusieurs parties dès le prochain numéro.


Page créée le 10 juiillet 2012